Dans le cadre de sa résidence d’un an à la librairie-galerie le Monte-En-l’Air, la revue Collection présentera un cycle d’expositions, d’événements et de rencontres autour du dessin contemporain à raison d’une fois par mois environ.
Pour entamer ce cycle, la revue invite à exposer le rennais Tony Papin.
Le protocole est au centre du travail de Tony papin. Qu’il utilise la photo, l’installation, l’édition ou le dessin, l’idée prime sur la réalisation et est le commencement de chaque œuvre.
Qu’il répertorie les photos les plus monotones (la revue Boring Magazine, 8 pages de photos monotones à chaque numéro : 144 photos de poteaux, 64 photos de ciel, 64 photos de ponts d’autoroute, 64 photos de trainées de condensation d’avions de ligne…), qu’il dessine quotidiennement sa vie (dans le livre 35, Tony Papin a réalisé pendant une année, chaque jour, un dessin sur son quotidien. «Tous les soirs me remémorer ma journée et n’en garder qu’un fait marquant, celui dont il faudra se souvenir. En faire un dessin et répéter l’opération le lendemain. »), il envisage souvent son travail en série avec un humour parfois mélancolique.
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L’exposition
Pour sa première exposition au Monte-en-l’Air à Paris, CATASTROPHE, il propose une plongée dans les craintes de l’enfance, en posant la question : « imaginez que vous deviez évacuer de toute urgence votre habitation. Vous avez très peu de temps, vous ne pouvez emporter qu’une chose avec vous. Quelle est la seule et unique chose que vous choisissez de sauver ? ».
Tony Papin a dessiné chaque réponse renvoyée chez lui sur carte postale par plus d’ une centaine d’enfants inscrits à des ateliers d’arts plastiques de Paris.
« L’idée de « catastrophe » est à aborder comme un fantasme rattaché à l’enfance, quelque chose de potentiellement dangereux mais surtout source de formidable aventure. Enfant, j’imaginais souvent que mon école prenait feu et que je sauvais la fille de ma classe dont j’étais secrètement amoureux. On m’a raconté des peurs de collines du quartier se transformant soudainement en volcans, des cauchemars de raz de marée à 800 km de la mer…L’idée de catastrophe, d’urgence, sert surtout de prétexte pour le questionnement concernant la chose importante à emporter (semblable au plus classique : Quel objet emporteriez-vous sur une île déserte ?). Il lui donne un contexte stimulant l’imagination. L’exposition rassemblera donc l’ensemble des choses les plus importantes aux yeux des enfants d’aujourd’hui. »
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Vernissage
Vous êtes chaleureusement invité au vernissage qui se déroulera vendredi 18 novembre à partir de 18h30. L’exposition durera jusqu’au 4 décembre.
Le Monte-En-l’Air
71 rue de Ménilmontant
Paris